Grandes Jorasses

Le Grandes Jorasses s’impose comme l’un des sommets de l'altesse. La robe est d’un jaune doré clair, brillante, presque cristalline. Le nez est profond, complexe, à la fois pur et intense : zeste de citron, pomme au four, fleurs d’alpage, tilleul, camomille, accompagnés de notes fumées, de silex et de craie. À l’aération, des touches plus riches de coing, miel sec et infusion d’herbes de montagne témoignent de la profondeur et du potentiel de garde. En bouche, le vin impressionne par sa verticalité et sa tension minérale tranchante. La matière est dense mais jamais lourde, enveloppée d’une acidité vive, avec une texture soyeuse et une finale longue, saline, presque vibrante. Belluard nous livre ici une interprétation alpine et tendue de l’Altesse, plus minérale et ciselée que dans des expressions plus classiques du Bas-Chignin ou Jongieux.

Terroir : sols complexes de calcaire, d’éboulis glaciaires et de marnes grises.

Vinfication et élevage : vendanges manuelles. La fermentation est naturelle, avec les levures indigènes, en cuves ovoïdes ou en amphores, selon les millésimes. Pas de bois neuf, pas de filtration, peu ou pas de soufre : le vin est élevé sur lies fines pendant 12 mois. 

Accords mets/vin : omble chevalier rôti, sashimi de flétan, beaufort d’été.