
Vin Rosé
Apprenez à connaitre le vin star de l’été.
Il est immanquablement synonyme de vacances ensoleillées et d’apéritifs conviviaux. Avec sa couleur « coucher de soleil », le vin rosé est un séducteur auquel on succombe tout au long de l’été. D’un rose pâle aux reflets saumonés ou d’un fuchsia soutenu et gourmand, tantôt sec tantôt tendre, ce vin décline une riche palette de couleurs, de styles et d’arômes. C’est pourquoi il existe de nombreux vins rosés, dont les caractéristiques dépendent de multiples critères. A tel point qu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, surtout au moment où les rayons des grandes surfaces se parent de mille et un flacons à des prix très divers. Pour que vous puissiez vous aussi voir la vie en rose, suivez nos quelques conseils pour mieux connaitre ce vin.
Le vin rosé, qu’est-ce que c’est ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le vin rosé n’est ni le produit de raisins à la couleur rose ni le fruit d’un mélange de raisins noirs et blancs. Dans l’Aube notamment, il est certes permis d’assembler chardonnay et pinot (noir ou Meunier) pour créer des champagnes rosés. Mais le vin rosé français quant à lui est uniquement issu de raisins noirs à jus blanc. Alors, d’où lui vient sa couleur ?
La robe du rosé est due essentiellement au temps de macération et à la technique de vinification employée. En pressurage direct, les grains sont pressés après la vendange et le jus ainsi obtenu reste d’une couleur rose pâle. C’est actuellement la méthode la plus utilisée. En revanche, quand le jus reste plusieurs heures en contact avec la pellicule des raisins, la couleur du vin sera plus soutenue. On parle alors de macération pelliculaire.
La couleur, tout comme les qualités aromatiques et le potentiel de garde de ces vins rosés, dépendent aussi des cépages utilisés et des terroirs où ils sont cultivés. Selon la région, les rosés sont le fruit d’un seul cépage ou d’un assemblage. Interviennent le cabernet franc, le merlot, le cinsault, le carignan, le grenache noir, le tibouren, le gamay, le mourvèdre, la syrah, pour ne citer qu’eux.
Pour ce qui est des arômes, on penche sur les fruits (agrumes, exotiques, à chair blanche ou à chair jaune, noirs ou rouges), sur les fleurs, sur les épices, sur les bonbons anglais… La même diversité se mesure au niveau de la robe des vins : pétale de rose, corail, pelure d’oignon, saumon, cerise, framboise…
Où produit-on du rosé ?
C’est en Provence que le rosé est roi. C’est également dans cette région du Sud de la France que l’on trouve les plus belles références du monde, parmi lesquelles on peut citer le château Simone rosé (palette AOC). Les côte-de-provence sont certainement les rosés les plus représentés dans ce vignoble baigné de soleil. Les vins de Bandol et de Bellet ainsi que les coteaux-d’aix-en-provence et les coteaux-varois-en-provence produisent également de beaux crus AOC/AOP.
La Méditerranée est de manière générale le berceau du vin rosé. En Corse, tournez-vous par exemple vers les AOC Calvi, Figari, Porto-Vecchio ou Sartène.
Des rosés sont produits dans d’autres vignobles français. Dans la Vallée du Rhône, citons les AOC tavel et costière-de-nîmes. Dans la Loire, les rosés d’Anjou et cabernet d’Anjou sont aussi de belles références. En Bourgogne également, on trouve du rosé, notamment à travers l’AOC marsannay. Un pic-saint-loup du Languedoc, un gaillac du Sud-Ouest ou un bordeaux-clairet vous feront eux aussi voyager avec des rosés originaux AOC/AOP.
Comment déguster un vin rosé
Pour l’apéritif, optez pour un rosé frais et léger tel qu’un côte-de-provence. Pour un vin fruité et peu sucré, les rosés d’Anjou sont parfaits. Et pour accompagner tout un repas d’un vin aromatique, tournez-vous vers un bergerac, un gaillac, un marsannay, un tavel ou un bandol.
De manière générale, le rosé accompagne l’apéritif (charcuterie, feuilletés…), les barbecues (viandes et poissons grillés), les plats orientaux (couscous, tajine…) et la cuisine provençale (tian de légumes du soleil, tapenade…). Ces vins sont souvent associés à une cuisine simple, mais certains crus, tels qu’un château Simone, s’invitent naturellement au côté de plats gastronomiques.
Les rosés se dégustent généralement dans l’année. Certains crus peuvent se conserver 2-3 ans, les bandol par exemple. Certaines belles bouteilles et cuvées d’exception peuvent vieillir 4-5 ans.
Pour la température de service, tout dépend de la bouteille de rosé que vous avez choisi. Lorsqu’ils sont très aromatiques, les rosés se servent entre 12 et 14°. Frais et légers, il se boivent frais, à 8-10° environ ; c’est souvent le cas des vins rosés de Provence. Dans tous les cas, évitez les glaçons et le fameux « rosé piscine » ; les arômes du vin risqueraient de se diluer.
Couleur, style, prix… : comment choisir un vin rosé
Actuellement, la tendance est aux rosés à la couleur très pâle, claire et transparente. Ils seraient en effet synonymes de fraicheur, de légèreté et de qualité. C’est souvent vrai, mais ne vous laissez pas prendre par ce qui est avant tout un phénomène de mode. Dans tous les cas, pour choisir une bonne bouteille, l’idéal est de s’adresser à un caviste professionnel. La présence d’une AOP/AOC est également un gage de qualité, dans la mesure où le vin est produit sur une aire géographique délimitée selon un cahier des charges précis. Le critère du prix est aussi souvent retenu, d’autant plus que le rosé a l’avantage de présenter un bon rapport qualité-prix, à condition de choisir le bon producteur. N’hésitez pas à nous demander conseil.
Le vignoble
